
Poète, Meloe Gennai travaille l’image et l‘écriture en mouvement dans une pratique qui a pour objectif de centrer les imaginaires issus des cultures handicapées, transgenres et afro-descendantes. Sa pratique artistique est ancrée dans un activisme informé par son éducation précoce à la tradition radicale Noire.

Les textes de Meloe Gennai se lisent comme la transcription d’une voix. Une voix intérieure, pressante, qui se débat avec elle-même, qui se distancie des attributions du monde extérieur et qui tente d’obtenir sa propre reconnaissance. Dans « On m’adorait » Gennai nous guide de manière performative à travers un cosmos d’injonctions intérieures et extérieures. Et quelque part entre le pouvoir d’interprétation et le force de construction des définitions, une lueur d’amour s’allume.
Je n’a fait que prendre toutes les formes nécessaires pour survivre. Toutes ces années, je survivait, et on l’adorait pour ça, pour toute cette énergie que je dépensait pour exister. L’aliénation prend toujours de court: fierx de comment je était perçux, je se reconnaissait dans l’image que les autres lui renvoyaient. Cette image qui efface et épuise.
Rien que d’y penser
Nous nous endormons.
Nous nous rêvons hors du regard des personnes blanches. Des personnes cisgenres. Des personnes valides. Hors du regard normatif.
Spoken Word
Lecture courte